mardi 29 novembre 2022

Assemblée Générale du 17 novembre 2022

 

AG du 17.11.2022 : 27 personnes ont assisté. Merci au Centre Phoenix et à sa directrice Andréa Wassmer qui a mis à disposition la salle et aux cuisin-iers-ières pour le délicieux apéro !

vendredi 25 novembre 2022

Environnement et Santé : Perturbateurs endocriniens, Impacts sur la santé de l'embryon à l'adolescent-e

 


Perturbateurs endocriniens, Impacts sur la santé de l'embryon à l'adolescent-e

 

Possibilité d’écouter la conférence du 5.10.2022 qui a lieu à Fribourg et de connaître différentes sources d’information :

 

https://www.38-5.ch/fr/applications 

 

 

vendredi 18 novembre 2022

Le canton de Fribourg fait-il sa part dans la lutte contre le dérèglement climatique ? Leistet der Kanton Freiburg seinen Beitrag im Kampf gegen das Klimachaos?

 


Le canton de Fribourg fait-il sa part dans la lutte contre le dérèglement climatique ?

 

Les avancées du canton en matière de lutte contre le dérèglement climatique sont réelles et effectives. Nous retenons en particulier les éléments suivants :

·      L’adoption et la mise en œuvre du Plan Climat cantonal (PCC), y compris le bilan carbone 2017 du canton, qui est un point de référence essentiel et innovant (à notre connaissance, une première cantonale).

·      La future loi cantonale sur le climat (aussi une première cantonale) et ses objectifs explicites et quantifiés pour 2030 et 2050.

·      Le suivi annuel (qui a déjà commencé) du PCC et l’engagement de son évaluation tous les 5 ans.

 

Ces diverses initiatives sont nécessaires. Sont-elles suffisantes ? C’est pour répondre à cette question que les Grands-parents pour le climat se sont proposé de faire le suivi de la politique fribourgeoise du climat et afin de voir dans quelle mesure les initiatives du canton sont « suffisantes » pour lui permettre de « Faire sa part ».

 

Une démarche citoyenne !

En réponse à notre motion populaire de 2020[1] le Conseil d’État nous a assuré que « le canton entreprend dans une large mesure les actions nécessaires pour contribuer à la préservation d’un environnement viable pour les générations futures grâce à ses différents stratégies et plans (…)[2] ». Le groupe fribourgeois des Grands-parents pour le climat a décidé de vérifier cette affirmation et se propose d’être une Vigie citoyenne au service de la politique climatique cantonale.

 

 

 

Notre approche

En signant l’accord de Paris, la Suisse s’est engagée à réduire d’ici à 2030 ses émissions de gaz à effets de serre (GES) de 50% par rapport au niveau de 1990 et de contribuer à l’objectif zéro émission nette à l’horizon 2050. Le rôle des cantons pour arriver à une telle réduction est déterminant. Le canton de Fribourg a donc repris ces engagements.

 

 

L’objectif de notre Vigie citoyenne est de contribuer à ce que le canton de Fribourg puisse « Faire sa part » avec sa politique climatique et que les autorités fribourgeoises rendent compte de manière transparente de leur mise en œuvre et de leurs progrès vers l’atteinte des objectifs cantonaux de réduction des émissions de GES.

Nous avons adopté une approche intégrale de la politique climatique du canton, qui considère non seulement le Plan climat cantonal (PCC), mais aussi les politiques spécifiquement dédiées à la lutte contre la dégradation environnementale. Nous prenons aussi en compte les contributions des politiques sectorielles aux objectifs climatiques cantonaux (programmes, projets, subventions, taxes…). Cela nous conduit logiquement à considérer leur impact positif ou négatif sur les émissions de GES et donc leur contribution ou leur frein à l’atteinte des objectifs climatiques du canton.

Nous avons aussi évalué les ressources humaines et financières dédiées à la mise en œuvre de ces différents programmes et politiques.

 

 

Notre suivi s’est limité ici au volet « Atténuation » et ne traite pas du volet « Adaptation ». Nous avons passé en revue les données de référence ainsi que les objectifs de réduction des GES figurant dans le PCC. Dans une première approximation, nous avons d’abord analysé les trois secteurs qui – selon le bilan carbone cantonal (établi en 2017 dans le cadre de l’élaboration du PCC) – produisent le plus d’émissions directes de GES (soit, par ordre d’importance, l’agriculture, la mobilité et le bâtiment) pour ensuite apprécier leur potentiel à atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions en 2030.

 

 

Sur la base du bilan carbone 2017 du canton et des données existantes, nous avons calculé la trajectoire théorique de ces trois secteurs vers les objectifs de réduction d’ici à 2030. Nous avons analysé les rapports de suivi, avec leurs indicateurs, faisant ainsi « le suivi du suivi » pour rendre compte de la mesure dans laquelle le canton arrive à « Faire sa part ».

 

 

Nous avons donc aussi rencontré les responsables de l’administration des différents programmes et projets que nous remercions pour leur accueil, et souhaitons maintenant mettre nos résultats à disposition des groupes politiques du Grand Conseil dans le cadre de leur mandat.

L’ensemble de notre analyse, de nos questions et de nos propositions sera publié sous la forme d’un Livre blanc sur la politique climatique du canton de Fribourg et fera l’objet de tables rondes pour donner publiquement l’opportunité aux parties intéressées de prendre position.

 

Le canton de Fribourg fait-il sa part ?

Nous avons analysé les trois secteurs qui selon le bilan carbone cantonal de 2017 produisent le plus d’émissions directes de GES[3].

Les émissions directes étaient en 2017 de 1,6 million de tonnes eq.CO, soit 40% des émissions totales (directes et indirectes) du canton. Les émissions cumulées de GES des secteurs de l’agriculture, de la mobilité et du bâtiment représentaient en 2017 88% des émissions directes du canton. Pour avoir des chances d’atteindre l’objectif cantonal en 2030, la réduction cumulée de ces trois secteurs devrait être de 700'000 tonnes eq.CO entre 2017 et 2030 (PCC p. 42).

 

Les 60% d’émissions indirectes sont générées hors canton et sont en grande partie (28%) dues à la formation du capital et aux investissements à l’étranger. En plus, outre une petite part d’électricité importée, ces émissions indirectes « sont liées à la production des biens de consommation et d’alimentation, tout comme au transport de ces biens, aux déchets qui y sont associés ou encore à la mobilité des Fribourgeois-e-s en dehors du canton (PCC p. 24). Le canton a fait œuvre pionnière en évaluant ses émissions indirectes et devrait maintenant se fixer des objectifs quantifiés de réduction et définir des mesures appropriées.

 

 

Nos analyses nous ont conduit à constater qu’aucun des trois secteurs majeurs d’émissions directes ne contribue suffisamment à cette réduction attendue, puisque :

·      L’agriculture et l’alimentation, responsables de 33% des émissions directes, n’arrivent pas à réduire les émissions de GES qui proviennent pour plus de 80% de l’élevage.

·      La mobilité, 31%, voit ses émissions croître, au mieux stagner.

·      Le bâtiment, 24%, n’arrive pas à soutenir le rythme nécessaire de rénovations des bâtiments.

 

 

 

Le canton de Fribourg n’a donc – dans les conditions actuelles – aucune chance de « Faire sa part », c.-à-d. de réduire ses émissions de GES de 50% comme attendu d’ici à 2030.

 

 

Principales questions au Conseil d’État et au Grand Conseil

a.     Politique climatique : Au vu des progrès insuffisants en matière de réduction des GES, le CE et le GC envisagent-ils de développer et mettre en œuvre rapidement une véritable politique climatique guidant toutes les décisions politiques ?

b.     Sobriété : Compte tenu du fait que la sobriété est une composante essentielle de toute stratégie générale de lutte contre le dérèglement climatique et la surexploitation des ressources naturelles, quelle place le CE entend-il, dès maintenant, lui réserver dans sa réponse au défi climatique ?

 

c.     Suivi des paramètres-clés : L’administration cantonale ne pense pas être en mesure de procéder à un suivi de l’efficacité individuelle de chacune des mesures du PCC[4]. Entend-elle néanmoins assurer le suivi des paramètres-clés influant sur les émissions de GES, propres à chacun des trois secteurs d’émissions directes (agriculture, mobilité et bâtiment) ?

d.     Évaluation : Comment le CE compte-t-il s’assurer que les mesures et moyens mis en œuvre pour répondre au dérèglement climatique sont suffisants et efficaces pour atteindre l’objectif cantonal de réduction de moitié des émissions de GES d’ici à 2030 ?

e.      Plan B : S’il apparaît clairement, avec les résultats de l’évaluation d’impacts prévue pour 2025, que les émissions directes de GES des principaux secteurs d’émission ne diminuent pas suffisamment pour atteindre l’objectif de 2030, comment le canton compte-t-il compenser la réduction non réalisée des émissions de GES ?

f.        Émissions indirectes : Est-ce que le CE compte se fixer un objectif de réduction des émissions indirectes pour 2030, et définir des mesures appropriées pour l’atteindre ?

 

 

NOS PRINCIPALES PROPOSITIONS

 

a.   Ne pas nuire : Appliquer systématiquement le principe du « Ne Pas Nuire », c.-à-d. renoncer à tous les projets, programmes et subventions sectoriels du canton et des communes qui augmentent encore plus les émissions de GES.

b.   Réviser les actions en place : Réviser les politiques et les subventions sectorielles pour les adapter à l’exigence de contribuer à la réduction des émissions de GES (p.ex. le plan cantonal des transports, la stratégie agro-alimentaire du canton) et, le cas échéant, réorienter les ressources dégagées vers des propositions favorables à la réduction des émissions de GES.

 

c.   Mesures urgentes : Prendre des mesures urgentes complémentaires à celles décidées jusqu’ici pour répondre à « l’incompressibilité » des émissions dues à l’élevage, pour inverser les émissions de GES dans le secteur de la mobilité et pour accélérer la rénovation du parc immobilier cantonal. Tout cela sans attendre les résultats de l’évaluation de la première phase du PCC (en 2025) afin d’avoir le temps de corriger la trajectoire vers l’objectif 2030.

 

d.   Assurer un partage équitable des efforts : L’impact social de toutes les mesures mises en œuvre sera évalué régulièrement afin d’assurer qu’elles n’affectent pas de manière disproportionnée les catégories les plus vulnérables de la population. Des compensations sociales devront être offertes pour lutter contre les inégalités.

 

 

e.   Sobriété : Introduire le principe de Sobriété et le traduire en mesures et moyens concrets pour chacun des Axes du PCC, car il est illusoire de penser que « tout peut continuer comme d’habitude » sauf qu’il faut réduire les émissions de GES.

f.      Démarche collective : Comme les buts ne seront pas faciles à atteindre en 2030, et comme l’administration cantonale ne peut pas « tout faire toute seule », nous proposons que le CE prenne l’initiative d’organiser des tables-rondes thématiques autour de chacun des principaux axes du PCC impliquant tous les acteurs concernés du secteur privé et associatif pour identifier des mesures efficaces et acceptables.

g.     Allocation systématique : Développer une approche systématique pour allouer les ressources là où elles auront le plus d’effets (rapport coût-bénéfice) en cohérence avec des objectifs clairs et chiffrés, pour chacun des trois domaines majeurs d’émissions directes.

h.     Suivi et évaluation intégraux : Intégrer les autres programmes et projets « sectoriels » dans le suivi et l’évaluation de la réduction des émissions de GES, ne pas se limiter aux effets des mesures du PCC et assurer que ce suivi prenne en compte les paramètres-clés des différents secteurs émetteurs directs.

 

Perspectives

Aucun des trois secteurs analysés ne sera à même d’atteindre la réduction des émissions directes de GES de 50% d’ici à 2030. Si cette réduction ne se réalise pas dans les trois secteurs, elle devra se faire par une réduction dans d’autres secteurs (principe des vases communicants, ce qui semble illusoire !), ou d’autres cantons (selon quelles modalités ?) voire à l’étranger. Nous n’avons trouvé aucune information sur de telles compensations, ni sur comment elles seraient gérées et leur contribution attendue à l’atteinte de l’objectif de 50%.

 

Dans ces conditions, les Autorités politiques cantonales n’estiment-t-elles pas nécessaire de prendre des mesures urgentes (sans attendre l’évaluation d’impact annoncée pour 2025) ? et si oui lesquelles ?

Notre « Livre blanc sur la politique climatique du canton de Fribourg en 2022 » vous fournira prochainement les analyses chiffrées et détaillées, l’ensemble de nos questions ainsi qu’un cahier important de propositions à court et moyen terme pour chacun des trois secteurs émetteurs directs de GES dans le but de contribuer à ce que le canton de Fribourg puisse « Faire sa part » d’ici à 2030. Il servira de référence en 2023 à des tables rondes pour donner l’opportunité aux parties intéressées de prendre position publiquement.

Nous nous réjouissons de pouvoir parler de tout cela avec vous

 

Grands-parents pour le climat Fribourg

Jacques Eschmann,

Patrick Haemmerle,

Aurélie Klingshirn,

Jacques Mader et

Laurent Thévoz

Pour nous contacter : jacqueschmann@bluewin.ch

Leistet der Kanton Freiburg seinen Beitrag im Kampf gegen das Klimachaos?

 

Die Fortschritte des Kantons im Kampf gegen das Klimachaos sind reell und effektiv. Wir erwähnen insbesondere die folgenden Elemente:

·      die Verabschiedung und Umsetzung des Kantonalen Klimaplans (KKP), einschliesslich der CO₂-Bilanz 2017 des Kantons, die einen wesentlichen und innovativen Bezugspunkt darstellt (unseres Wissens eine kantonale Premiere)

·      das zukünftige kantonale Klimagesetz (ebenfalls eine kantonale Premiere) und seine expliziten und quantifizierten Ziele für 2030 und 2050

·      das jährliche Monitoring (das bereits begonnen hat) des KKP und das Versprechen, den KKP alle fünf Jahre zu evaluieren.

Diese verschiedenen Initiativen sind notwendig. Sind sie ausreichend? Um diese Frage zu beantworten, haben sich die Klima-Grosseltern vorgenommen, die Freiburger Klimapolitik zu überwachen und zu sehen, inwieweit die Initiativen des Kantons "ausreichen", um ihm zu ermöglichen, "seinen Beitrag zu leisten".

 

Eine staatsbürgerliche Initiative!

In seiner Antwort auf unsere Volksmotion von 2020[5] versicherte uns der Staatsrat, dass "der Kanton mit den verschiedenen Strategien und Plänen (...) bereits zu einem grossen Teil die Massnahmen ergreift, die zur Sicherstellung einer lebenswerten Umwelt für die zukünftigen Generationen nötig sind[6]". Die Freiburger Gruppe der Klima-Grosseltern hat beschlossen, diese Behauptung zu überprüfen und will sich mittels staatsbürgerlicher Beobachtung im Dienst der kantonalen Klimapolitik einbringen.

 

Unser Ansatz

Mit der Unterzeichnung des Pariser Abkommens hat sich die Schweiz verpflichtet, ihre Treibhausgas(THG)-Emissionen bis 2030 um 50% gegenüber dem Stand von 1990 zu reduzieren und bis 2050 zum Ziel der Netto-Null-Emissionen beizutragen. Die Rolle der Kantone, um eine solche Reduktion zu erreichen, ist entscheidend. Der Kanton Freiburg hat daher diese Verpflichtungen übernommen.

Das Ziel unserer staatsbürgerlichen Beobachtung ist es mitzuhelfen, dass der Kanton Freiburg mit seiner Klimapolitik "seinen Beitrag leisten" kann und dass die Freiburger Behörden transparent über ihre Umsetzung und ihre Fortschritte zur Erreichung der kantonalen Ziele zur Reduktion der THG-Emissionen berichten.

 

Wir haben einen integralen Ansatz zur Beurteilung der Klimapolitik des Kantons gewählt, der nicht nur den kantonalen Klimaplan (KKP) berücksichtigt, sondern auch die politischen Grundsätze, die sich speziell der Bekämpfung der Umweltzerstörung widmen. Wir berücksichtigen auch die Beiträge zu den kantonalen Klimazielen nach sektoriellen Grundsätzen (Programme, Projekte, Subventionen, Steuern...). Dies führt uns logischerweise dazu, ihre positiven oder negativen Auswirkungen auf die THG-Emissionen und damit ihren fördernden oder hemmenden Beitrag zur Erreichung der kantonalen Klimaziele zu betrachten.

Wir haben auch die personellen und finanziellen Ressourcen bewertet, die der Umsetzung dieser verschiedenen Programme und Grundsätze gewidmet sind.

 

Unser Monitoring beschränkte sich hier auf den Teilbereich "Minderung" und behandelte nicht den Teilbereich "Anpassung". Wir haben die Ausgangsdaten und die Ziele für die THG-Reduktion im KKP überprüft. In einer ersten Annäherung haben wir zunächst die drei Sektoren analysiert, die - laut der kantonalen CO-Bilanz, die 2017 im Rahmen der Ausarbeitung des KKP erstellt wurde - die meisten direkten THG-Emissionen verursachen (in der Reihenfolge ihrer Bedeutung: Landwirtschaft, Mobilität und Gebäude), um dann ihr Potenzial zur Erreichung des Ziels einer Emissionsreduktion von 50 % bis 2030 zu beurteilen.

Auf der Grundlage der CO-Bilanz 2017 des Kantons und bestehender Daten haben wir den theoretischen Verlauf in diesen drei Sektoren in Richtung Reduktionsziele bis 2030 berechnet. Wir analysierten die Monitoringberichte mit ihren Indikatoren und führten somit "das Monitoring des Monitorings" durch, um Rechenschaft darüber abzulegen, inwieweit der Kanton es schafft, "seinen Beitrag zu leisten".

 

Wir haben uns daher auch mit den Verwaltungsleitern der verschiedenen Programme und Projekte getroffen, denen wir für ihren Empfang danken, und möchten unsere Ergebnisse nun den Fraktionen des Grossen Rates im Rahmen ihres Mandats zur Verfügung stellen.

Unsere gesamte Analyse, unsere Fragen und unsere Vorschläge werden in Form eines Weissbuchs zur Klimapolitik des Kantons Freiburg veröffentlicht und Gegenstand von Rundtischgesprächen sein, um interessierten Parteien öffentlich die Gelegenheit zur Stellungnahme zu geben.

 

Leistet der Kanton Freiburg seinen Beitrag?

Wir haben die drei Sektoren analysiert, die laut der kantonalen CO-Bilanz von 2017 die meisten direkten THG-Emissionen verursachen[7].

Die direkten Emissionen beliefen sich 2017 auf 1,6 Millionen Tonnen CO-eq, was 40% der gesamten (direkten und indirekten) Emissionen des Kantons entspricht. Die kumulierten THG-Emissionen der Sektoren Landwirtschaft, Mobilität und Gebäude machten 2017 88% der direkten Emissionen des Kantons aus. Um eine Chance zu haben, das kantonale Ziel für 2030 zu erreichen, müsste die kumulierte Reduktion dieser drei Sektoren zwischen 2017 und 2030 700'000 Tonnen CO-eq betragen (KKP S.42).

Die 60% indirekten Emissionen entstehen ausserhalb des Kantons und sind zum grössten Teil (28%) auf Sparanlagen und Investitionen im Ausland zurückzuführen. Zusätzlich zu einem kleinen Anteil an importiertem Strom entstehen diese indirekten Emissionen «bei der Produktion und dem Transport von Konsumgütern und Lebensmitteln, durch die dabei verursachten Abfälle sowie der Mobilität der Freiburgerinnen und Freiburger ausserhalb des Kantons» (KKP S. 24). Der Kanton hat bei der Bewertung seiner indirekten Emissionen Pionierarbeit geleistet und sollte sich nun quantifizierte Reduktionsziele setzen und geeignete Massnahmen definieren.

 

Unsere Analysen haben uns zu der Feststellung veranlasst, dass keiner der drei Hauptsektoren mit direkten Emissionen ausreichend zu dieser erwarteten Reduzierung beiträgt, denn:

·      Die Landwirtschaft und Ernährung, die für 33% der direkten Emissionen verantwortlich sind, schaffen es nicht, die THG-Emissionen, die zu über 80% aus der Viehzucht stammen, zu reduzieren.

·      Die Mobilität, 31%, verzeichnet steigende, bestenfalls stagnierende Emissionen.

·      Das Baugewerbe, 24%, kann das notwendige Tempo der Gebäuderenovierung nicht halten.

Der Kanton Freiburg hat also unter den derzeitigen Bedingungen keine Chance, "seinen Beitrag zu leisten", d.h. seine Treibhausgasemissionen wie erwartet bis 2030 um 50% zu senken.

 

 

Die wichtigsten Fragen an den Staatsrat und den Grossen Rat

a.  Klimapolitik: Beabsichtigen der SR und der GR angesichts der unzureichenden Fortschritte bei der Reduzierung der THG-Emissionen rasch eine echte Klimapolitik zu entwickeln und umzusetzen, die alle politischen Entscheidungen leitet?

b.  Zurückhaltung: In Anbetracht der Tatsache, dass die Zurückhaltung ein wesentlicher Bestandteil jeder allgemeinen Strategie zur Bekämpfung der Klimaerwärmung und der Übernutzung der natürlichen Ressourcen ist, welchen Platz gedenkt der SR ihr in seiner Antwort auf die klimatische Herausforderung ab sofort einzuräumen?

c.   Überwachung der Schlüsselparameter: Die Kantonsverwaltung sieht sich nicht in der Lage, die Wirksamkeit der einzelnen Massnahmen des KKP zu überwachen[8]. Beabsichtigt sie dennoch, die Schlüsselparameter, die die THG-Emissionen in den drei Sektoren der direkten Emissionen (Landwirtschaft, Mobilität und Gebäude) beeinflussen, zu überwachen?

d.  Evaluation: Wie will der SR sicherstellen, dass die Massnahmen und Mittel zur Bewältigung der Klimakrise ausreichend und wirksam sind, um das kantonale Ziel der Halbierung der THG-Emissionen bis 2030 zu erreichen?

e.   Plan B: Wenn mit den Ergebnissen der für 2025 geplanten Folgenabschätzung klar wird, dass die direkten THG-Emissionen der wichtigsten Emissionsbereiche nicht ausreichend sinken, um das Ziel für 2030 zu erreichen, wie gedenkt der Kanton die nicht erreichte Reduktion der THG-Emissionen zu kompensieren?

f.   Indirekte Emissionen: Beabsichtigt der SR, sich für 2030 ein Ziel für die Reduzierung indirekter Emissionen zu setzen und geeignete Massnahmen zur Erreichung dieses Ziels festzulegen?

 

 

UNSERE WICHTIGSTEN VORSCHLÄGE

 

a.  Nicht schaden: Konsequente Anwendung des Prinzips "Nicht schaden", d. h. Verzicht auf alle sektoralen Projekte, Programme und Subventionen des Kantons und der Gemeinden, die den THG-Ausstoss noch weiter erhöhen.

b.  Bestehende Massnahmen überprüfen: Überarbeitung der sektoralen Aktivitäten und Subventionen, um sie an die Anforderung anzupassen, zur Senkung der THG-Emissionen beizutragen (z. B. kantonaler Verkehrsplan, kantonale Lebensmittelstrategie), und Umleitung der gegebenenfalls frei werdenden Ressourcen in Vorschläge, die die Senkung der THG-Emissionen fördern.

c.   Dringende Massnahmen: Ergreifen dringender Massnahmen, die die bisher beschlossenen Massnahmen ergänzen, um auf die "Unkomprimierbarkeit" der Emissionen aus der Viehzucht zu reagieren, die THG-Emissionen im Mobilitätssektor umzukehren und die Renovierung des kantonalen Gebäudebestands zu beschleunigen. All dies ohne die Ergebnisse der Evaluierung der ersten Phase des KKP (im Jahr 2025) abzuwarten, um genügend Zeit zu haben, den Kurs in Richtung des Ziels 2030 zu korrigieren.

d.  Eine gerechte Verteilung der Anstrengungen sicherstellen: Die sozialen Auswirkungen aller umgesetzten Massnahmen werden regelmässig bewertet, um sicherzustellen, dass sie die schwächsten Bevölkerungsgruppen nicht unverhältnismässig stark betreffen. Zur Bekämpfung von Ungleichheiten müssen soziale Ausgleichsmassnahmen angeboten werden.

e.   Zurückhaltung: Das Prinzip der Zurückhaltung einführen und in konkrete Massnahmen und Mittel für jede der Achsen des KKP umsetzen, da es illusorisch ist, zu glauben, dass "alles wie gewohnt weitergehen kann", ausser dass die THG-Emissionen reduziert werden müssen.

f.   Kollektives Vorgehen: Da die Ziele bis 2030 nicht einfach zu erreichen sein werden und die Kantonsverwaltung nicht "alles alleine machen" kann, schlagen wir vor, dass der SR die Initiative ergreift und thematische Rundtischgespräche zu jeder der Hauptachsen des KKP organisiert, an denen alle relevanten Akteure aus dem Privat- und dem Vereinssektor beteiligt sind, um wirksame und akzeptable Massnahmen zu bestimmen.

g.  Systematische Förderung: Entwicklung eines systematischen Ansatzes zur Zuweisung von Ressourcen dorthin, wo sie die grösste Wirkung erzielen (Kosten-Nutzen-Verhältnis), im Einklang mit klaren und quantifizierten Zielen, für jeden der drei Hauptbereiche der direkten Emissionen.

h.  Integralität von Monitoring und Evaluierung: Einbeziehung anderer "sektoraler" Programme und Projekte in das Monitoring und die Evaluierung der THG-Emissionsreduktion; keine Beschränkung auf die Auswirkungen der KKP-Massnahmen; Gewährleistung, dass das Monitoring die Schlüsselparameter der verschiedenen Sektoren mit direkten Emissionen berücksichtigt.

Ausblick

Keiner der drei analysierten Sektoren wird in der Lage sein, die Reduktion der direkten THG-Emissionen um 50% bis 2030 zu erreichen. Wenn diese Reduktion in den drei Sektoren nicht erreicht wird, muss sie durch eine Reduktion in anderen Sektoren (Prinzip der kommunizierenden Gefässe, was illusorisch erscheint!), oder in anderen Kantonen (nach welchen Modalitäten?) oder sogar im Ausland erfolgen. Wir fanden keine Informationen über solche Kompensationen, wie sie gehandhabt würden und welchen Beitrag sie zur Erreichung des 50%-Ziels erwarten lassen.

 

Halten es die politischen Behörden des Kantons unter diesen Umständen nicht für notwendig, dringende Massnahmen zu ergreifen (ohne die für 2025 angekündigte Folgenabschätzung abzuwarten)? Und wenn ja, welche?

Unser "Weissbuch zur Klimapolitik des Kantons Freiburg im Jahr 2022" wird Ihnen demnächst die detaillierten Zahlenanalysen, alle unsere Fragen sowie ein umfangreiches Heft mit kurz- und mittelfristigen Vorschlägen für jeden der drei Sektoren, die direkt Treibhausgase ausstossen, liefern, um dazu beizutragen, dass der Kanton Freiburg bis 2030 "seinen Beitrag leisten" kann. Es wird 2023 als Referenz für Rundtischgespräche dienen, um interessierten Parteien die Gelegenheit zu geben, öffentlich Stellung zu beziehen.

Wir freuen uns darauf, mit Ihnen über all dies zu sprechen.

 

Klima-Grosseltern Freiburg

Jacques Eschmann,
Patrick Haemmerle,
Aurélie Klingshirn,
Jacques Mader,
Laurent Thévoz

 

Kontakt: jacqueschmann@bluewin.ch

 



[1] « 500 millions pour des mesures favorables au climat et à l’environnement dans le canton de Fribourg » déposée le 25.05.2020 par les Grands-parents pour le climat et la Grève du climat, et rejetée par le Grand-Conseil le 10.09.2021.

[2] 8 juin 2021, Réf. 2020-GC-83, p. 15.

[3] Les émissions directes sont les émissions générées sur le territoire cantonal, et comprennent notamment les GES rejetés lors de la combustion d’agents énergétiques fossiles dans le canton (PCC p. 24).

[4] Voir les déclarations du Conseiller d’État Jean-François Steiert dans La Liberté du 28.09.2022.

[5] "500 Millionen für klima- und umweltfreundliche Massnahmen im Kanton Freiburg", eingereicht am 25.05.2020 von den Klima-Grosseltern und dem Klimastreik, vom Grossen Rat abgelehnt am 10.09.2021.

[6] 8. Juni 2021, Ref. 2020-GC-83, S. 16.

[7] «Direkte Emissionen sind Emissionen, die innerhalb des Kantons entstehen. Sie umfassen insbesondere
die THG, die bei der Verbrennung von fossilen Energieträgern im Kanton freigesetzt werden.»
(KKP S. 24).

[8] Siehe die Aussagen von Staatsrat Jean-François Steiert in La Liberté vom 28.09.2022.