L’hypothèse posée ici est que les sociétés
fonctionnent comme des organismes vivants, à la recherche d’énergie tout en
optimisant leur consommation. Les sciences cognitives nous proposent pour le
comprendre un modèle efficace : l’inférence bayésienne, selon laquelle le
cerveau est en quête permanente de lois à partir de ses observations. Sauf que
ce mécanisme peut aussi être dysfonctionnel ; c’est le cas quand l’individu,
fort de ses certitudes, ne met plus à jour sa représentation du monde.
Ce livre revisite ainsi l’histoire, de Sapiens
aux marchés financiers, à la recherche de ces moments de sur-confiance qui sont
à l'origine de tant de fragilités. Cette « boîte-à-outils » peut alors
être remobilisée pour proposer un nouveau rapport à la nature, collectif et de
responsabilité, qui, par écho, s’étend aux êtres humains entre eux.
Samama Frédéric
Archéologie de l’inaction
Pourquoi ne faisons-nous rien (ou presque) face à la catastrophe
Préface de Jean Jouzel
Herman 192 pages