samedi 9 janvier 2021

Où en est la motion populaire ?

Lancée à fin avril 2020 et déposée un mois plus tard avec près de 800 signatures, la motion populaire « 500 millions pour le climat et l’environnement dans le canton de Fribourg » entend permettre au canton de financer les plans et programmes cantonaux (existants ou prévus) de lutte contre le dérèglement climatique et la dégradation de l’environnement. La source du financement préconisée par les signataires : une ponction de 500 millions sur la fortune cantonale forte de plus d’un milliard de francs.

Problème : en septembre, le Conseil d’État, dans une réponse à la question de deux députés, a annoncé que l’entièreté de la fortune était affectée. Cette mauvaise nouvelle pourrait rendre notre motion populaire sans objet du point de vue formel, mais son objectif n’a pas perdu de son actualité, bien au contraire. En effet, la crise environnementale due au dérèglement climatique, à l’effondrement de la biodiversité et aux multiples pollutions requiert des mesures urgentes et massives. Et d’ailleurs, nombre de collectivités publiques revoient à la hausse leurs objectifs, par exemple le canton de Genève et l’Union européenne.

Si la fortune n’est plus disponible pour remplir cette tâche, alors le Canton doit procéder à un emprunt public. Il en va de sa responsabilité à l’égard des générations futures. En effet, le financement actuel est très largement insuffisant. De plus, il est précaire puisqu’il fluctuerait en fonction des recettes du Canton alors que le climat n’arrête pas, lui, de se dégrader.

C’est le message que nous – la Grève du Climat et les Grands-parents pour le climat – avons transmis au Conseil d’État lors d’une entrevue avec une délégation de celui-ci le 18 novembre dernier. C’est le même message que nous allons transmettre au Grand Conseil qui devrait débattre de notre motion en février prochain. Cette phase de sensibilisation de la députation fribourgeoise passera par des entretiens avec des député·es, par une rencontre avec le Club de la durabilité du Grand Conseil s’il y consent et par une campagne de communication pour le grand public. Le but est que le parlement cantonal se prononce le plus vite possible sur la nécessité de garantir cette somme de 500 millions afin de répondre à sa propre résolution du 6 février 2019 qui invitait « le Conseil d’État à mettre à disposition les moyens financiers nécessaires à la réduction des émissions carbone. A cet effet, il présentera un plan climat ambitieux, assorti d’objectifs précis et d’un financement cohérent ».

GPclimat-FR / janvier 2020

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